ÉDITORIAL
« Je suis venu apporter un feu sur la terre... » ( Luc, 12, 49)
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu… Oui, la Pentecôte c’est un feu. Un feu d’abord extérieur, comme le raconte Luc dans les Actes des Apôtres. Mais c’est surtout un feu intérieur, le feu d’une Présence. Notre cœur ne brûlait-il pas en nous lorsqu’il nous parlait en chemin, disaient les disciples d’Emmaüs retournés à Jérusalem.
Il l’avait bien dit : c’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé (Luc 12, 49). Le feu, la grande découverte des humains il y a un million d’années, est symbole de Dieu : il éclaire, il réchauffe, il purifie, et surtout il est libre comme le vent qui souffle où il veut.
Et je ne vois pas la beauté réelle et profonde de mon frère, de ma sœur tant que je ne discerne pas cette lumière dans son cœur. L’eucharistie rend manifeste la communion qui est en train de s’établir entre nous et dans toute l’humanité. Voilà le travail du feu de l’Esprit-Saint. Notre tâche comme témoins est de nous laisser envahir par ce mystère, de l’annoncer par notre vie donnée, et de marcher ensemble vers la communion.
Père Denis Bergeron, M.Afr |