Ghana


Le cardinal Baawobr, un évêque proche de son peuple

Le cardinal Richard Kuuia Baawobr, décédé le 27 novembre à Rome.
Le cardinal Richard Kuuia Baawobr  

Le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du collège des cardinaux a présidé lundi 5 décembre, la messe pour le repos de l’âme du cardinal Richard Kuuia Baawobr, évêque de Wa au Ghana. Dans son homélie, le doyen du collège des cardinaux a salué son esprit missionnaire et sa grande spiritualité.

Marie José Muando Buabualo – Cité du Vatican

Le cardinal Richard Kuuia Baawobr, évêque de Wa au Ghana et président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar, qui était également supérieur général de la société des Pères blancs est décédé dimanche 27 novembre à Rome à l'âge de 63 ans. Lors du consistoire du 27 août dernier, le Pape François l’a créé cardinal avec le titre de prêtre de Santa Maria Immacolata di Lourdes à Boccea, une paroisse de Rome. 

Dans son homélie lors d'une messe le lundi 5 décembre, le cardinal Giovanni Battista Re, préfet émérite de la Congrégation pour les évêques depuis 2010, est revenu sur son décès prématuré; ses remarquables qualités d'intelligence; son esprit missionnaire et sa grande spiritualité. La fin inattendue de son existence industrieuse, a-t-il dit, invie à réfléchir sur la fragilité humaine et sur l'importance de vivre intensément dans l'amour de Dieu et du prochain.

Un évêque proche de ses prêtres et de son peuple

Les éloges du prélat vont également à la fidélité du défunt, qui fut en 2016 nommé évêque de Wa par le Pape François; un pasteur proche de ses prêtres et de son peuple; toujours disponible à la rencontre et à dire un mot de gentillesse à ceux qui l’entouraient. Le cardinal Baawobr ressentait profondément «la responsabilité qui lui incombait, le fait d'être le successeur des Apôtres». En juillet dernier, l'assemblée plénière de l'épiscopat d'Afrique et de Madagascar l’élit comme président, souligne le cardinal Re. Et, «avec lui disparaît une figure très significative de "l'évêque africain"».

Une mort prématurée qui porte consternation tout en conservant l’espérance  

Le doyen du collège des cardinaux, relève dans son homélie, que «ce décès inopiné bien qu’ayant semé la consternation, fait partie du dessein impénétrable de Dieu, mystérieux mais toujours inspiré par l'amour, et réconforté par les certitudes immortelles de la foi.» Les pensées du cardinal Re survolent les différentes étapes de la vie de l'évêque de Wa, et au bien qu'il a semé, vont, de sa naissance dans une famille catholique le 21 juin 1959 à Nandom dans le district de Lawra au Ghana, à son décès.

Son parcours de vie est marqué par son esprit d'initiative, des capacités d'organisation et une promptitude réfléchie pour annoncer les vérités éternelles de l'Évangile avec le langage et le style des temps nouveaux. Il a également compris que l'engagement missionnaire de l'Institut ne devait pas se limiter à l'Afrique, mais devait aussi s'étendre à l'aide aux pays de tradition catholique, qui avaient besoin de la Parole de Dieu et d'une reprise dans le renouveau de la foi et du témoignage chrétien. 

Engagement dans la mission dans un esprit d’ouverture

En juillet 2020, le Saint-Père le nomme membre du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Il commence ainsi une collaboration rapprochée avec le Siège apostolique. De nombreuses situations l'ont vu comme un protagoniste industrieux, doté d'un grand sens des responsabilités, d'un désir de faire le bien et d'un esprit missionnaire inné, poursuit le cardinal Re. L'évêque de Wa était engagé dans une intense activité pastorale, dans la perspective d'un avenir au service de l'Église et de l'humanité. Le cardinal Baawobr donnait beaucoup et semblait promettre encore plus. Mais «les voies de Dieu ne sont pas les nôtres», a conclu le cardinal Giovanni Battista Re. 

Source:  vaticannews

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