Projet Eau

L’Eau plus précieuse que l’or

L'eau, une histoire toujours actuelle.

L’Évangile de Saint Jean au Chapitre 4, 5-42 nous dit que Jésus fatigué par la route s’était assis près de la source, là se trouvait le puits de Jacob.

Une dame de Samarie vient puiser de l’eau et Jésus lui dit, « donnez-moi à boire ».

Cette simple demande de Jésus à la samaritaine pourrait ne pas avoir le même sens pour la plupart d’entre nous qui sommes habitués à avoir de l’eau courante dans nos maisons. Il suffit d’ouvrir le robinet pour avoir de l’eau tant que l’on veut. Ce simple geste que nous faisons mécaniquement n’est pas le cas pour une bonne partie de la population mondiale.

Il ne l’est pas pour un grand nombre de gens, par exemple en Afrique dans les grandes villes comme dans les villages. L’accueil de l’étranger commence en  lui offrant de l’eau fraîche, même avant les salutations obligées dans toute rencontre.

 Les rôles se renversent et  c’est maintenant à la samaritaine de demander à son tour : « Seigneur, donnez-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser ».

Pour toute femme africaine et pour les enfants chargés de puiser de l’eau, cette demande a tout son sens et sa pertinence. Ceci exprime bien la fatigue de la samaritaine, qui avait certainement à parcourir quelques kilomètres, sous le soleil écrasant de midi pour puiser quelques litres d’eau. Cette histoire est leur histoire, elle se répète tous les jours pour beaucoup de gens en Afrique et ailleurs dans le monde.

Autour du puits, vie et joie.

L’histoire nous dit saint Jean se déroule autour du puits de Jacob

 Aujourd’hui comme il y a 20 ans lors de mon premier séjour en Afrique, le  besoin le plus urgent est encore  l’eau. La demande de la samaritaine se fait encore fortement ressentir, « donnez-moi à boire »

La vie autour du puits du  village, est symbole de vie et de joie surtout pour les femmes et les enfants. Les longes distances, les fatigues, le soleil brûlant, tout cela est fini. Les femmes chantent en puisant de l’eau, les enfants se régalent en buvant abondamment et ils peuvent maintenant consacrer plus de temps aux travaux de l’école et aux jeux avec leurs amis.

Ouvrir mon robinet à nouveau ne sera plus pareille, je penserai à toutes ces femmes et enfants qui parcourent des longues distances pour chercher un peu d’eau. Je penserai aussi aux gens autour du puits du village dont la joie est grande puisqu’ils savent que l’eau est plus précieuse que l’or.

 Sergio