Projet 43 – Reconstruction Eglise de Beyla

Aider à la renaissance d’une paroisse

Projet No 43 - Guinée

Reconstruction de l'église paroissiale de Beyla

Nous vous adressons une demande d’aide pour la reconstruction de l’église paroissiale de Beyla dans le diocèse de N’Zérékoré, en République de Guinée/Conakry. Ce diocèse a été fondé il y plus de 100 ans par les Pères Blancs qui ont été expulsés par le dictateur Sékou Touré. Ils ont remis ce diocèse au clergé diocésain qui a pris généreusement la relève.

Lettre du curé de la paroisse de Beyla, l'abbé Justin Monemou
Le mardi 16 juillet 2013, notre paroisse a été attaquée par des rebelles. Ils s’en sont pris tout simplement aux chrétiens et à leurs biens. Alors, ils ont saccagé, volé et brûlé tout ce qui appartenait autant aux missions catholiques que protestantes. En effet, les chapelles et les églises ont été détruites systématiquement dans toute la préfecture de Beyla; les villages comme Moribadou et Sinko n’ont pas été épargnés. Tous les bâtiments ont été la proie des flammes pendant 3 jours, du 16 au 18 juillet 2013.

Les pertes matérielles
Le bâtiment de l’église paroissiale a complètement brûlé avec tout son contenu. Il en fut de même pour les autres bâtiments de la cour de l’église:

  • Le bâtiment des Sœurs comprenant 7 chambres;
  • Le bâtiment de l’école primaire des Sœurs comprenant trois salles de classe et un bureau tout équipé;
  • Une cuisine et des toilettes toutes détruites;
  • Le bâtiment comprenant la salle de catéchèse, le bureau du catéchiste et une salle de lecture;
  • Le logement du catéchiste comprenant trois chambres et un salon;
  • Le bâtiment de la librairie paroissiale;
  • La statue de la Vierge Marie et l’autel de la grotte ont été écrasés.


Au presbytère, le salon des prêtres a été incendié. Le plafond et la charpente de la toiture ont été calcinés, laissant une partie de la toiture pendante. La presque totalité des portes et fenêtres ont été enlevées et emportées, les installations électriques saccagées. Bref, ce presbytère a été totalement vandalisé et vidé de tout son contenu.

Le moulin à moudre, principale source de revenu de la paroisse, fut emporté.

Le bâtiment abritant les trois bureaux des prêtres et une bibliothèque bien fournie ont été incendiés, laissant aujourd’hui la paroisse de Beyla sans aucune archive.

La douleur de la perte

Quelques mois après ces événements douloureux, les chrétiens sont revenus à la paroisse, le cœur meurtri devant les décombres de leurs biens. Ils pleurent, car ils ont perdu surtout la grande et ancienne église paroissiale qui faisait leur fierté dans ce milieu hautement islamisé. Le besoin de se sentir chrétien, d’exprimer et de vivre leur foi au milieu d’un peuple islamiste continuait d'animer le cœur des chrétiens durement éprouvés. Pour aider à surmonter cette épreuve, le 25 décembre 2013, ils ont prisl’initiative de constituer une communauté priante qui se réunit les jours de Grandes Fêtes, dans un hangar en plein air. De même, ils le font à tous les dimanches dans le couloir du logement des prêtres: ce vieux bâtiment construit par les missionnaires Pères Blancs est le seul des édifices chrétiens qui a pu conserver son toit, grâce à sa grande hauteur.

Renaissance de la paroisse

Après avoir vécu plusieurs années dans cette situation précaire, l’Évêque du diocèse de N’Zérékoré, Mgr. Raphaël B. Guilavogui, a décidé, cette année, de rouvrir officiellement la paroisse de Beyla. Pour cela, la priorité est devenue la reconstruction de l’église paroissiale. Comme la réalisation d’une telle œuvre (Maison de Dieu) dépasse les capacités financières de cette communauté chrétienne, nous lançons un appel à nos sœurs et frères chrétiens du Canada afin de nous aider. C’est pourquoi, fort de votre foi en Dieu et grâce à votre générosité qui ne fait jamais défaut, nous sollicitons votre contribution financière à la hauteur de vos possibilités.

Nous serons reconnaissants de tout ce que vous ferez pour la réussite de ce projet essentiel pour nous Nous vous prions d’accepter l’assurance de nos prières et de notre fraternelle amitié.

Abbé Justin Monemou, curé de Beyla

Jean-Marie Tardif, Missionnaire d’Afrique*
Père responsable de cette aide.

Lettre envoyée de Beyla , le 12 avril 2016 

*Ancien professeur au Grand Séminaire de Bamako, au Mali, qui accueillait les séminaristes du pays voisin, la Guinée.