Projet 42 – École de la différence

Une responsabilité qui dure

Projet numéro 42-Algérie

Le Père Jose Maria Cantal, Missionnaire d’Afrique, vous propose de l'aider à continuer l’œuvre déjà commencé dans le pays où les Pères Blancs sont nés, l’Algérie. Son projet répond tout à fait à la demande du Pape François quand il propose le dialogue interculturel pour arriver à la paix. Cela est une partie de la responsabilité reçue de notre fondateur le Cardinal Lavigerie.

Une rentrée à l’École de la différence!
Où trouver, dans un même endroit, un rappeur professionnel, une religieuse du Burkina Faso et un handicapé physique ? Où trouver, dans un même endroit, un apiculteur, un évêque et une fille d'un migrant italien ? Où trouver, dans un même endroit, des musulmans sunnites, des catholiques, des protestants et un indécis? Et bien, à toutes ces questions, la seule réponse valide est celle-ci: on retrouve tous ces gens à l’École de la différence ! Ce formidable projet éducatif a été lancé par des Pères Blancs en 2011, au monastère de Tibhirine, et a permis à plus d’une centaine de jeunes algériens et de plusieurs autres pays, de passer une semaine splendide en apprenant les uns des autres, dans un climat de paix.

Chaque jour, après le lever du soleil et les activités communes, un temps est accordé pour que chacun puisse partager une expérience personnelle concernant la diversité. Ensuite, nous traitons d'un sujet à l’aide d’un questionnaire rédigé en français et en arabe, de vidéos. Le but n’est pas d’arriver à un consensus, mais d’entendre tous les points de vue. C’est ainsi que nous  parlons de l’amitié, des réseaux sociaux, de leur avenir, ainsi que de la nécessité de nourrir leur foi. Dans le but de les enrichir, nous invitons des personnes qui savent transmettre le goût de la différence, la sensibilité pour les petits signes du destin et l’amour pour le travail bien fait.

Dans ce monastère, il y a un élevage d’abeilles, ce qui leur montre toutes les implications économiques, sociales et écologiques. Les responsables de cet ancien monastère des moines cisterciens, Notre-Dame-de-l’Atlas, qui furent tués en 1996, sont toujours surpris de trouver un groupe si varié de jeunes vivant une si bonne entente. La journée de travail au monastère est vraiment bien appréciée, car nous pouvons lire des commentaires révélateurs lors de l’évaluation finale: « Nous avons contribué à rendre Tibhirine plus beau. » et « Nous avons refait le mur : nous avons laissé notre marque à jamais. »

Une des particularités de l’École de la différence est l’heure de silence quotidienne, laquelle permet de méditer sur les échanges de la journée, de remettre en question leur vie ou de prier. Certains vont à l’oratoire pour ouvrir leur cœur au Maître de la Vie. Un petit cahier incluant des textes sacrés est offert aux participants. Cette année, on y avait ajouté des extraits du Pape François qui sont d’actualité. En voici quelques-uns:

« Le dialogue interreligieux est une part importante de la vie de vos Églises; vous savez combien la méconnaissance mutuelle est source de tant d’incompréhensions et parfois même d’affrontements. »

« L’antidote la plus efficace contre toutes formes de violence est l’éducation à la découverte et à l’acceptation de la différence comme richesse et fécondité (aux évêques du Maghreb). »

« Je me réjouis pour l’engagement dans le dialogue œcuménique et interreligieux entrepris par vous, jeunes catholiques et orthodoxes, avec l’implication aussi de jeunes musulmans.» 

Chaque année, l’École de la différence tente de proposer une expérience concrète et positive de la diversité. Nous croyons à l’Algérie et à son potentiel d’accueil et d’acceptation. Cette expérience ne pourrait jamais se perpétuer sans le soutien et la bienveillance de toutes les personnes qui nous aident. Chers bienfaiteurs canadiens, en acceptant de nous aider financièrement, vous nous montrerez que vous nous faites confiance pour continuer ce projet d’actualité : sans ces élèves de la différence, l’École ne serait plus possible ! De même, si cette École ne continue pas, la demande du Pape François, qui est de vivre en harmonie malgré les différences, ne pourrait se réaliser, car elle est inscrite dans le plan de Dieu.

Pour vous dire combien cette École permet aux jeunes de vivre des moments intenses, nous vous présentons une activité fraternelle vécue par ces jeunes. Au début, tous écrivent, sur des ballons, ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas qu’on leur fasse; lors de la prière finale, les ballons réapparaissent soit pour demander pardon, soit pour louer l’Unique. Puisse cette coexistence, fragile comme un ballon, durer dans les cœurs de ceux et celles qui sont amis et artisans de la paix! Puissions-nous vous compter parmi ces gens! C’est en ces termes que nous mettons notre espérance en vous, contribuant à ce projet missionnaire unique dans le pays où les Pères Blancs ont commencé leur vie. Nous vous précisons que la Société des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) est née en Algérie et a été fondée en 1868 par le Cardinal Charles Lavigerie, archevêque d’Alger. 

José Mª Cantal Rivas, M. Afr.