ÉDITORIAL

Et si l’on disait : halte aux armes à feu, ça suffit !

Il est indéniable que la prolifération et le commerce illicite des armes à feu sont à l'origine d’une violence toujours plus croissante à l'échelle mondiale. Selon Amnesty International, une ONG spécialisée dans la protection des droits humains, plus de 600 personnes meurent chaque jour par une arme à feu. Cela est en grande partie lié à la facilité avec laquelle ces armes sont accessibles, que ce soit de manière légale ou illégale. Ce fléau touche de nombreuses régions incluant les États-Unis et même le Canada. Aucune nation ne peut échapper à ses effets dévastateurs.

Cette calamité atteint plus dramatiquement l'Afrique. Ces dernières années, la Libye, le Sahel, la Somalie, la République Démocratique du Congo, le Soudan et plus particulièrement le Soudan du Sud font face à des tragédies causées par l'utilisation abusive des armes légères et de petit calibre. La guerre y a fait des centaines de milliers de morts. Un nombre considérable de personnes doivent fuir les zones de guerre et elles deviennent des déplacés ou des réfugiés à l’intérieur même de leur propre pays. Ce désastre entrave le progrès social et économique. La protection des biens et des personnes ne sont plus assurés lors des conflits armés. 

Ce numéro de La lettre aux Amis fait écho à cette triste réalité des violences destructrices et disproportionnées qui sévissent au Soudan du Sud. Trois des nôtres y sont en mission dans le diocèse de Malakal où ils endurent chaque jour, avec leurs chrétiens, les angoisses de la guerre. Nous leur témoignons notre soutien fraternel et invitons tous nos lecteurs à un élan de solidarité à leur endroit.

 

Barthélémy Bazémo, M.Afr

Provincial des Amériques